jeudi 23 septembre 2010

Les 6 ans de Lost en musique



Il y a 6 ans jour pour jour, la chaîne américaine ABC s’apprêtait à diffuser, en prime time, une nouvelle série, présentée alors comme le carton potentiel de sa grille de rentrée. Les attentes sont à la hauteur du budget du pilote ambitieux, un record à l’époque. La série, créée par Jeffrey Lieber, J. J. Abrams and Damon Lindelof, s’intéresse à un groupe de survivants d’un crash d’avion perdus sur une île déserte (ou pas). Cette série, c’est bien sûr Lost, qui s’est achevé il y a quelques mois (le 23 mai dernier) après 121 épisodes inégaux, sans compter les contenus bonus type webisodes.

 

Si la qualité du programme a évolué, atteignant sans doute un pic créatif dans la saison 4 (marquant l’arrivée d’un nouveau ressort narratif, le flashforward, alors que chaque épisode comprennait jusqu’alors son lot de flashback), un des principaux atouts du show n’a jamais déçu : sa bande-son, signée pendant 6 saisons par le compositeurs italo-américain Michael Giacchino. Âgé de 43 ans, Giacchino a débuté dans la composition de BO de jeux vidéo que remarque un certain J.J. Abrams, alors à la recherche d’un musicien pour illustrer sa série Alias. Ainsi débute une collaboration qui continuera aussi bien en télé (Fringe) qu’au cinéma (Mission Impossible III, Star Trek). On lui doit d’efficaces soundtracks pour Pixar (Ratatouille, Là Haut) et celle, sans doute une de ses meilleures, du dernier film en date des frères Wachowsky (Speed Racer).
Mais revenons à Lost, dont la BO quasi omniprésente (un peu comme le travail de Mark Snow pour The X Files), a valu à son auteur un Emmy Award en 2005 (et une nomination en 2008). Le score de la sixième et ultime saison est sorti ces jours-ci chez Varese Sarabande, et peut être écouté gratuitement sur des plateformes comme Spotify et Deezer. Au programme, 51 pistes à durée variable (de 41 secondes à 7min55). La plus longue, c’est la dernière, Moving On, illustrant la scène finale et très contestée de la série. Violons qui dégoulinent ou piano délicat : c’est peu dire que la chose est bien plus écoutable sans les plans d’embrassades cul-cul au ralenti :


On notera que les titres des tracks contiennent parfois de savoureux jeux de mots (George of the Concrete Jungle, Hugo Reyes of Light) voire des références bien geek qui donnent envie de s’interroger sur la réalité de la vie : la flippante piste 35 s’appelle en effet Sayid after Dentist.

Bien qu’achevée, la série Lost continue sans surprise de motiver ses fervents fans sur le Net : l’encyclopédie Lostpedia publie toujours des articles, les journalistes s’interrogent toujours sur le sens global de la série (voir à ce titre le dossier de l’avant dernier Chronicart, qui consacrait sa couverture au show), la pop music rend ses hommages un peu opportunistes, le tumblr FuckYeahLost poste toujours du fan art plutôt inspiré. Quant au merchandising, l’officiel se porte bien avec les coffrets vidéo, et le non officiel aussi, la preuve avec ce joli dessous de plat :
Pas de souci, on y reviendra, on y reviendra.

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