jeudi 18 mars 2010

Lost a-t-elle tué les génériques ?

Petit article sympa sur le générique télé...

Comment ça trop long ?

OK, concédons-le : il y a  bien eu une époque où le générique prenait peut-être un peu trop de  place sur un épisode de 45 minutes... D'autant plus qu'il était  généralement précédé d'un monologue d'introduction rappelant l'ensemble  des principes de la série avec plus ou moins de brio ; la présentation  de K2000  n'arrivant, par exemple, pas tout à fait à la cheville de celle de Code  Quantum. Mais il faut bien rappeler aux next générations  "qu'en ce temps là" les coffrets DVD et autres VOD n'existaient pas  encore... et que si vous ratiez un épisode, vous étiez généralement  foutus pour un ou deux ans avant de pouvoir rattraper votre "lacune"  dans la mesure où vous dépendiez ni plus ni moins du bon vouloir de la  chaîne et de ses rediffusions.


Code Quantum - Generique
envoyé par UniTedd.

De plus, les génériques constituaient également un excellent moyen de  séparer et d'identifier les saisons. En effet, si le thème musical ou la  chanson restaient généralement à l'identique, le montage des images  (alors essentiellement constitué de simples extraits directement issus  des épisodes) évoluait quant à lui d'année en année en un réel souci  chronologique. Saluons donc le courage des quelques rares résistants  comme Smallville  qui, en neuf ans déjà, n'a toujours pas trahi sa signature et a  continué d'articuler son montage de présentation des comédiens sur la  chanson du groupe de Cinjun Tate en évitant ainsi toute forme de  concession... De même que The  Tudors continue de faire la part belle à la musique royale  de Trevor Morris.




Et puis vinrent les artistes

Un peu après celui de Twin  Peaks est arrivé le générique d'X-Files...  qui, pour le coup, tranchait radicalement avec tout ce qui se faisant.  Succession de plans fixes salis et abimés puis d'effets mystérieux sur  un thème musical tout droit venu d'un autre monde : il inaugurait sans  le savoir une nouvelle ère dédiée à la gloire de la créativité. Six  Feet Under, Carnivale, DexterRome ou Dead Like Me n'offrent-elles  pas de véritables petits films indépendants pour mieux nous ouvrir les  portes de leurs mondes ? D'ailleurs, tout le monde n'a-t-il pas crié au  génie lors de leurs découvertes respectives ? Pourquoi alors stopper un  élan si créatif sur le simple fait qu'une autre série a su arriver à se  démarquer ? Après tout, ce qui appartient à Lost ne  devrait-il pas simplement rester à Lost ? Vous nous  direz : ce n'est pas la première fois qu'un effet de mode l'emporte sur  la sincérité d'une production... Ne nageons-nous pas également en plein  marasme de réalisation "à l'épaule" ? Ce n'est pas parce que The  Shield, Friday Night Lights et Battlestar  Galactica ont su exceller via cette approche du faux  documentaire que tout le monde doit s'y mettre...





Pour ce qui est de savoir si les cartons titres seraient ou non plus  efficaces qu'un bon vieux générique à l'ancienne... la réponse est sans  commune mesure : non ! Quoi que l'on puisse aisément regretter que cette  tendance fût postérieure à la réalisation de Star Trek  Enterprise... On aurait peut-être ainsi pu éviter la mièvrerie  pop de la chanson de Russell Watson, si peu adaptée au contexte et aux  images... Une fois cet exemple mis à part, par pitié Mesdames et  Messieurs les producteurs : regardez n'importe quel épisode de True  Blood ou de Caprica et vous verrez qu'il  faut, à l'évidence, nous rendre les génériques, et cela même s'il est  vrai que Lost a su s'imposer en novatrice. Mais bon,  peut-on vraiment en vouloir à qui que ce soit après tout...




Source : http://www.excessif.com/serie-tv/actu-series/news-dossier/quickening-lost-a-t-elle-tue-les-generiques-tv-page-2-5772412-760.html

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