Petit article sympa sur le générique télé...
Comment ça trop long ?
OK, concédons-le : il y a bien eu une époque où le générique prenait peut-être un peu trop de place sur un épisode de 45 minutes... D'autant plus qu'il était généralement précédé d'un monologue d'introduction rappelant l'ensemble des principes de la série avec plus ou moins de brio ; la présentation de K2000 n'arrivant, par exemple, pas tout à fait à la cheville de celle de Code Quantum. Mais il faut bien rappeler aux next générations "qu'en ce temps là" les coffrets DVD et autres VOD n'existaient pas encore... et que si vous ratiez un épisode, vous étiez généralement foutus pour un ou deux ans avant de pouvoir rattraper votre "lacune" dans la mesure où vous dépendiez ni plus ni moins du bon vouloir de la chaîne et de ses rediffusions.
Code Quantum - Generique
envoyé par UniTedd.
De plus, les génériques constituaient également un excellent moyen de séparer et d'identifier les saisons. En effet, si le thème musical ou la chanson restaient généralement à l'identique, le montage des images (alors essentiellement constitué de simples extraits directement issus des épisodes) évoluait quant à lui d'année en année en un réel souci chronologique. Saluons donc le courage des quelques rares résistants comme Smallville qui, en neuf ans déjà, n'a toujours pas trahi sa signature et a continué d'articuler son montage de présentation des comédiens sur la chanson du groupe de Cinjun Tate en évitant ainsi toute forme de concession... De même que The Tudors continue de faire la part belle à la musique royale de Trevor Morris.
Et puis vinrent les artistes
Un peu après celui de Twin Peaks est arrivé le générique d'X-Files... qui, pour le coup, tranchait radicalement avec tout ce qui se faisant. Succession de plans fixes salis et abimés puis d'effets mystérieux sur un thème musical tout droit venu d'un autre monde : il inaugurait sans le savoir une nouvelle ère dédiée à la gloire de la créativité. Six Feet Under, Carnivale, Dexter, Rome ou Dead Like Me n'offrent-elles pas de véritables petits films indépendants pour mieux nous ouvrir les portes de leurs mondes ? D'ailleurs, tout le monde n'a-t-il pas crié au génie lors de leurs découvertes respectives ? Pourquoi alors stopper un élan si créatif sur le simple fait qu'une autre série a su arriver à se démarquer ? Après tout, ce qui appartient à Lost ne devrait-il pas simplement rester à Lost ? Vous nous direz : ce n'est pas la première fois qu'un effet de mode l'emporte sur la sincérité d'une production... Ne nageons-nous pas également en plein marasme de réalisation "à l'épaule" ? Ce n'est pas parce que The Shield, Friday Night Lights et Battlestar Galactica ont su exceller via cette approche du faux documentaire que tout le monde doit s'y mettre...
Pour ce qui est de savoir si les cartons titres seraient ou non plus efficaces qu'un bon vieux générique à l'ancienne... la réponse est sans commune mesure : non ! Quoi que l'on puisse aisément regretter que cette tendance fût postérieure à la réalisation de Star Trek Enterprise... On aurait peut-être ainsi pu éviter la mièvrerie pop de la chanson de Russell Watson, si peu adaptée au contexte et aux images... Une fois cet exemple mis à part, par pitié Mesdames et Messieurs les producteurs : regardez n'importe quel épisode de True Blood ou de Caprica et vous verrez qu'il faut, à l'évidence, nous rendre les génériques, et cela même s'il est vrai que Lost a su s'imposer en novatrice. Mais bon, peut-on vraiment en vouloir à qui que ce soit après tout...
Source : http://www.excessif.com/serie-tv/actu-series/news-dossier/quickening-lost-a-t-elle-tue-les-generiques-tv-page-2-5772412-760.html
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